
Pornichet Select, la revanche – ou presque
Pornichet Select, la revanche – ou presque
J’avais une revanche à prendre sur la Pornichet Select: l’année dernière, j’avais du abandonner après 55h sans dormir ou presque pour cause de pilote défaillant.
Le départ a été retardé d’une journée pour cause de mauvais temps, et la première journée s’est déroulée dans des conditions encore musclées.
Le vent de face, une houle qui fait taper le bateau dans chaque vague, et ce durant les 12 premières heures de course jusqu’au nord de Belle-Île.
Quelques heures après le départ, j’entends le 3ème abandon (et surtout le démâtage d’un concurrent, qui a été remorqué par la vedette de la SNSM). Quant à moi, j’entends puis j’aperçois de l’eau qui bouge dans le bateau, et ce n’est pas normal.
La raison est vite trouvée: après 4 jours à subir du près dans 25 nœuds, les vibrations ont commencé à dévisser 2 boulons de quille ! Bon il y en 12 en tout, et les autres n’ont pas bougé. Mais la voie d’eau est trouvée. Je resserre comme je peux avec la clé à molette de la trousse à outil de navigation, et je vide la quinzaine de seaux que le bateau à pris.
Nous arrivons au bout de 12 heures dans ces conditions au phare des Birvideaux, le vent baisse d’un coup et nous rejoignons Belle-Île.
Nouveau coup du sort, le bout-dehors a un mal fou à se déployer et chalute à 3 reprises. Je cherche à envoyer le gennaker, car sans lui la descente vers les Sables d’Olonne va être bien longue…
4ème essai, et le système de déploiement me reste dans les mains. Donc je repêche une dernière fois le bout-dehors et je le range (presque définitivement pour la course).
La flotte part devant, et pour la première course de l’année, mon objectif est simple: finir le parcours sans accumuler de casses sérieuses, puisque la course suivante s’enchainera trop vite pour réparer.
Le reste de la course se passe dans d’excellente conditions, puisque la météo est parfaite (vent et soleil), et je suis en mode « convoyage ».
Après ce grand aller-retour Belle-Île -> Les Sables -> Baie de Quiberon, je tente une petite réparation de fortune pour le bout-dehors afin de déployer le grand spi (le vent avait chuté drastiquement, et la dernière ligne droite semblait très très loin sans la plus grande voile du bateau établie.
Et ça fonctionne ! Il aura fallu déployer à bout de bras directement à l’avant du bateau, et une bonne quinzaine de minutes. Heureusement, la mer est à ce moment-là un vrai lac.
Arrivée à la tombée de la nuit, en compagnie de Cyril (Fantomas 591), et parcours bouclé: 300M au compteur. Plus qu’à réparer ce petit détail et c’est parti pour la Mini en Mai à la Trinité-sur-Mer !